Courrier adressé à Mme Picard, inspectrice

Madame PICARD,

Informés de la fermeture définitive de deux classes à l’école primaire Boulay, je tenais à vous faire part, au nom des parents d’élèves réunis ce mardi, de notre profond désarroi et du sentiment d’injustice qui nous envahit.
En effet, cette décision s’appuie sur des données chiffrées communiquées en octobre 2010, et sur un ratio qui à un élève près nous prive d’une classe.
Ce que nous prenons comme une sanction vis à vis de notre école, se fait au mépris des actions menées par les enseignants sur le terrain, actions qui visent à répondre au mieux aux problématiques rencontrées. Cette année, 4 élèves primo arrivant non francophone, ont été scolarisés faute de CLIN dans le secteur, une solution transitoire a été trouvée afin de pallier à l’absence d’enseignants habilités pour enseigner l’anglais….

L’an dernier, nous avions été reçus en audience à l’IA par Monsieur Morin, et avions entre autre évoqué la réhabilitation programmée de deux bâtiments HLM. L’office OPDHLM 77 s’était d’ailleurs engagé par courrier.
Pour des raisons de conflits d’intérêts avec EDF-GDF, les travaux ont été jusqu’à présent retardés. La mairie vient d’avoir la confirmation du début de chantier et de l’entrée dans les lieux au cours du 1er trimestre 2012 de familles (30 au total lorsque tous les appartements de type F4-F5 seront attribués).
Nous ne pouvons pas être tenus pour responsables pour ces aléas.

D’autre part, nous avons appris qu’un nouvel élève fera sa rentrée en primaire Boulay en septembre prochain, un de ses parents venant de prendre ses fonctions à la mairie.

A mon sens, ces éléments portés à votre connaissance ainsi qu’à celle de Monsieur l’inspecteur, devraient au moins vous conduire à réétudier votre décision et nous l’espérons obtenir à minima la transformation de la mesure en une fermeture révisable.
Je précise à minima, car je ne vous cache pas que l’arrivée de familles nombreuses risque de générer une situation inextricable si celle-ci n’est pas quelque peu anticipée.

Un autre facteur est à prendre en considération dans votre décompte et par conséquent dans la composition des classes et de ses effectifs : l’accueil d’enfants en situation de handicap au sein de l’école.
Des demandes d’intégration scolaire vous ont été notifiées par un établissement médico-social de secteur et sont, si mes informations sont exactes, actuellement en suspens le temps qu’une réunion de concertation ait lieu avec Monsieur Tourneroche.

Tous ces éléments concourent à mon sens au maintien d’une des deux classes supprimées.
J’espère à défaut de vous avoir convaincu, avoir au moins éveillé votre curiosité quant aux arguments invoqués. Je me tiens à votre disposition pour en discuter avec vous, et ainsi comprendre les motivations qui auront conduit à la décision finale.

Mme Nathalie VILETTE,
Présidente de l’Association des Parents d’Elèves de Souppes sur Loin